
Le Tribunal administratif d’Amiens avait annulé, en juin 2022, les deux autorisations préfectorales successives d’implantation de sept éoliennes sur la commune de Monsures, coiffant notamment ses châteaux des XVe et XVIIIe siècles inscrits au titre des Monuments historiques, d’une couronne d’éoliennes ; le promoteur Valeco a alors formulé un recours. Il a aussi fait installer un mat de mesure, « station scientifique de mesure des évènements climatiques », afin de compléter ses études imparfaites sur les chauve-souris.
S’en sont suivis plus de deux ans d’échanges de mémoires et de bataille d’arguments.

Le 9 janvier 2025, la cour d’appel de Douai a tranché en faveur du promoteur. Les problématiques de biodiversité, mais surtout de saturation du paysage, comme d’encerclement, décrits comme les « moyens les plus complexes » par le rapporteur public - qui évoqua même une « forme d’industrialisation du paysage » - ne furent pas suffisantes pour convaincre la cour d’appel, qui annula le jugement de première instance.
Devant l’importance des menaces de dénaturation pour les paysages et les monuments, le requérant a pris la décision, de concert avec Sites & Monuments, de former un pourvoi en cassation auprès du Conseil d’État.
Hugues d’Hautefeuille, délégué de Sites & Monuments pour la Somme
Consulter l’arrêt de la Cour d’appel de Douai
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