À Brugheas (Allier), réalisation sans autorisation d’une aire de stationnement

Entrée du village de Brugheas avant la réalisation d’un parking sans autorisation.

À 10 km du château de Randan, le village de Brugheas possède un château du XVIIe siècle inscrit au titre des monuments historiques plein de charme, dont les communs très dégradés font l’objet d’un projet de restauration, une église Saint-Martin des XIe et XIIe siècles et un collège fondé en 1620 en cours de restauration. La commune comprend une partie des bois de Montpensier et de Randan, unique forêt de plaine du département, toutes deux classées comme ZNIEFF de type 1.

Entrée du village de Brugheas après la réalisation d’un parking sans autorisation.

C’est dans ce cadre plein d’atouts, à l’entrée du village, sur un terrain communal et sous l’autorité du maire de la commune, que des travaux d’aménagement d’une aire de stationnement ont été exécutés avec une célérité inédite par la société Eiffage.

Projet de restauration du château ISMH de Brugheas et de son avant cour.
Cour du château ISMH de Brugheas.
Château ISMH de Brugheas (détails).

Ces travaux très impactant, sans autorisation d’urbanisme, sont réalisés en parfaite violation de la réglementation et particulièrement des dispositions du PLU approuvés par la commune le 8 juillet 2021.

Collège de Brugheas avant travaux de restauration.
Restauration en cours du collège de Brugheas.
Cheminée du collège de Brugehas en cours de remontage.

Cette situation d’infraction relève potentiellement du délit pénal, sous réserve de l’appréciation souveraine du procureur de la République territorialement compétent.

PLU de Brugheas et situation du parking (en rouge).
Servitude d’abords du château de Brugheas et situation du parking (en rouge).

Ces faits sont, en effet, susceptibles d’engager la responsabilité personnelle du maire de Brugheas, officier de police judiciaire et dépositaire de l’autorité en matière d’urbanisme.

Parking illégal vu depuis le collège de Brugheas en restauration.

Le maire de Brugheas communique désormais en parfaite impunité sur l’équipement interdit, inutile et vide en permanence en le qualifiant improprement d’extension de l’existant et le justifiant comme étant « très attendu ». Pourtant, rien de permet d’appuyer ces allégations, qui ne changent d’ailleurs rien au caractère illégal de l’aménagement réalisé.

Jean-Baptiste Guggisberg, adhérent de Sites & Monuments