L’ Association de Défense des Vallées (ADV) a été créée en 2016 dans le but de protéger les espaces naturels, le patrimoine bâti, les sites, les paysages, les sols et la biodiversité des Crêtes Préardennaises, et plus particulièrement des communes de Puiseux, Vaux-Montreuil, Chesnois-Auboncourt, Wignicourt, Sorcy-Bauthémont, Villers-le-Tourneur, Hagnicourt et Neuvizy.
Le 19 décembre 2019, la société Centrale éolienne Claire-Fontaine, représentée par Neoen à Wignicourt, dépose une demande d’autorisation environnementale pour l’implantation de quatre aérogénérateurs d’une hauteur de 150 mètres et d’un poste de livraison sur le territoire de la commune de Wignicourt, village de la Communauté de Communes des Crêtes Pré-ardennaises.
Après consultation de l’étude (Avifaune) réalisée par le CPIE du Pays de Soulaines, puis le ReNArd (Regroupement des Naturalistes Ardennais), la préfecture des Ardennes refuse cette demande le 27 avril 2020.
Le 10 septembre 2020, la Société centrale éolienne Claire-Fontaine fait appel de cette décision devant la cour administrative d’appel de Nancy.
Le site choisi par la société Neoen est un plateau bordé par les vallées encaissées du Foivre et du Saint-Lambert, très riches au niveau de la biodiversité et surplombant trois villages.
La qualité des paysages des communes limitrophes de ce projet (Wignicourt, Vaux-Montreuil, Chesnois-Auboncourt, et Saint-Loup-Terrier) est à l’évidence inadaptée au développement de l’éolien. Les aérogénérateurs seraient accolés à une ZNIEFF de type 1 et en bordure de bois situés à moins de 200 mètres des éoliennes n° 1 et n° 4.
Les éoliennes installées sur un plateau dominant ces villages implantés en fond de jolies petites vallées auraient d’une part un effet écho notoirement avéré compte tenu de la spécificité du relief, et d’autre part un impact paysager qui viendrait dégrader ce que les habitants, les promeneurs et les vacanciers qui occupent les gîtes de ce secteur apprécient ou sont venus chercher en choisissant ce beau territoire.
Bien que ce projet n’ait fait l’objet d’aucune enquête officielle dans les villages touchés, un sondage auprès des habitants des communes situées à moins de 2000 mètres des éoliennes a confirmé à l’unanimité un avis défavorable.
Les habitants de Vaux-le-Montreuil, village situé en fond de vallée et entouré de points hauts à plus ou moins 200 mètres dans un rayon de 1500 mètres dénoncent "une nuisance visuelle, un phénomène d’écrasement, d’encerclement ainsi qu’un préjudice au charme des vallées et à la qualité de vie. De plus, l’implantation de ces éoliennes irait à l’encontre de la politique de développement touristique engagée par la commune et les associations locales (randonnées, sentiers pédestres, marchés, fêtes artisanales et traditionnelles et nombreux gîtes ruraux".
Les mêmes raisons sont avancées sur la commune de Chesnois-Auboncourt auxquelles s’ajoutent "la hauteur des éoliennes (150 à 200 -voir 220 mètres) pour optimiser la faible production intermittente dans ces vallées peu ventées". Les habitants soulignent également "la proximité entre les villages (deux ou trois kilomètres maximum) et l’impact disproportionné de ces machines qui altérerait fortement le paysage ainsi que la cohérence environnementale".
Les communes de Saint-Loup-Terrier et de Wignicourt, bien que n’ayant pas donné de raisons particulières se sont également opposées au projet.
Le 14 juin 2021, l’association ardennaise Nature et Avenir a déposé un mémoire auprès de la cour administrative d’appel de Nancy dont voici un extrait : "d’un point de vue géographique, le parc éolien implanté sur un plateau va dominer les trois villages de Wignicourt, Vaux-Montreuil et Le Chesnois-Auboncourt. Compte tenu de la spécificité du relief, les bruits venus du haut seront amplifiés avec un effet d’écho notoire avéré. L’aspect paysager sera aussi modifié."
L’association de défense des vallées (ADV), a pris connaissance de la décision de Monsieur le Préfet des Ardennes en date du 27 avril 2020 à laquelle elle souscrit totalement et a adressé un nouveau mémoire à la cour administrative d’appel de Nancy le 21 janvier 2021 mais elle est dans l’obligation de présenter ses observations par un avocat sous peine d’irrecevabilité de sa démarche. (courrier de la CAA de Nancy du 13 septembre 2021).
Olivier VACHER président de l’Association de défense des vallées (ADV)
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