Communiqué : espoir et vigilance après l’élection d’Arnaud Péricard comme maire de Saint-Germain-en-Laye

Avenue des Loges (avant). Au fond, le château de Saint-Germain-en-Laye
Avenue des Loges (après). Au fond, le château de Saint-Germain-en-Laye. Voir également {{}}

Sites & Monuments (SPPEF), association de protection du patrimoine fondée en 1901, reconnue d’utilité publique et agréée pour la protection de l’environnement, tient à féliciter Monsieur Arnaud Péricard pour son élection comme maire de Saint-Germain-en-Laye.

Elle espère, qu’à l’avenir, sa commune respectera son riche patrimoine naturel et bâti, atouts en termes de cadre de vie, de vivre-ensemble, d’environnement, de tourisme et donc d’emplois et d’économie.

Notre association a en effet dû, ces dernières années, se mobiliser y compris par des actions en justice face à des projets qu’il faut bien qualifier de caricaturaux tant ils étaient destructeurs et ignorants de l’histoire ou de l’environnement Saint-Germanois, actions dont les médias se sont naturellement emparés.

Devant l’absence de dialogue, elle a notamment été contrainte de déposer un recours contre une modification du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du secteur sauvegardé visant à permettre la démolition de l’ancien hôtel de Montmorency-Richelieu (lire ici). Cette ancienne succursale de la Banque de France (dont l’histoire n’avait pas été étudiée avant la décision de déclassement) serait la seule en France à disparaître, alors que toutes celles fermées ont été reconverties, souvent dans le cadre d’opérations initiées par les municipalités (cf. article publié dans le no 221 de la revue Sites & Monuments).

Projet immobilier de la "lisière Pereire" desservi par le "tram-train". Voir le

Elle a également dû déposer un recours contre la destruction de portions de la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye dans le cadre d’un projet de train-tram qui apparaît non seulement destructeur mais inutile et au coût disproportionné (lire ici). Autre mutilation de la forêt, également permise par un échange avec l’ONF, un projet de "quartier écologique" dénommé "lisière Pereire", formant enclave sur le tracé du train-tram, doit dominer largement les arbres à la faveur de deux révisions successives du plan local d’urbanisme (voir ci-dessus)...

Sites & Monuments n’a pu éviter la destruction d’un édifice ancien (devenu CPAM), considéré comme perdu, alors que sa démolition a montré que les murs en pierre (sans doute XVIIe siècle) étaient encore présents, cachés sous un crépis.

Elle a toutefois obtenu, à force d’alertes (bien que n’étant pas invitée à la commission locale du secteur sauvegardé) et après avoir signalé plusieurs disparitions de portails, de fenêtres et de garde-corps des XVIIe et XVIIIe siècles, une amélioration de la politique d’entretien du secteur sauvegardé. Elle a également été entendue par le défunt maire en matière de pose de plaques d’information sur certains édifices historiques. Elle a aussi contribué au classement d’arbres remarquables non pris en compte par les règlements d’urbanisme communaux.

Banque de France, ancien Hôtel de Richelieu, photo prise vers 1925. On note la présence d’un enduit à parement de pierres simulé, de persiennes et de garde-corps anciens.
Hôtel de Richelieu, élévation actuelle.
En bleu : possibilité d’évolution selon le PSMV d’origine.
En rouge : possibilité d’évolution selon le projet de modification du PSMV.

Souhaitons que ces modestes infléchissements soient amplifiés par le nouveau maire, certainement conscient de l’importance de sa commune pour le patrimoine national.

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