Après avoir participé, le 24 mars 2021, à la Commission départementale de la Nature, des Paysage et des Sites (CDNPS) examinant le projet OnE - tour Eiffel, Sites & Monuments a contribué à la concertation publique ouverte sur ce projet du 11 octobre au 17 novembre 2021.
Le 24 mars 2021, lors d’une Commission départementale de la Nature, des Paysage et des Sites (CDNPS), nous avons pu dire ce que nous pensions du projet "OnE" de réaménagement de la perspective s’étendant du Trocadéro au Champ de Mars en présence des architectes et des adjoints à la mairie de Paris (Christophe Najdovski et Karen Taieb) en charge de ce dossier (voir le procès-verbal).
Nos critiques sont accordées à celles de l’inspection des sites et de l’architecte des bâtiments de France, très réservés sur le projet.
Malgré une bonne identification des caractéristiques fonctionnelles et esthétiques du site par l’équipe Gustafson Porter Bowman - perspective axiale dédiée à la contemplation, jardins latéraux destinés au repos - le projet "OnE" tend à rendre cette organisation confuse.
Ainsi, nous soulignons :
– En préambule, l’absence de réflexion nouvelle sur la sécurisation de la zone proche de la tour Eiffel, dont le mur vitré va à l’encontre de l’objectif d’unité pourtant placé au cœur du projet "OnE" ;
– Une végétalisation faite au détriment de l’architecture des pavillons du palais de Chaillot (côté place et côté fontaines du Trocadéro) ;
– La création d’assises en pierre perturbant la grande perspective axiale, autour des fontaines du Trocadéro (gradins), puis du tapis vert du Champ de Mars, qui doit impérativement demeurer de plain-pied en témoignage de sa fonction première de champ de manœuvres ;
– La végétalisation particulièrement inopportune du pont d’Iéna par des bancs-jardinières dissymétriques perturbant la grande perspective axiale ;
– La création de "pelouses techniques" surélevées sur Champ de Mars, dans le but de résister à des évènements récurrents qui n’ont pas lieu d’être dans un site classé ;
– La présence d’un mobilier urbain (billetterie, kiosques, etc) trop massif et d’une couleur inadéquate, dissimulant notamment les pilastres de la tour Eiffel ;
– Des constructions semi-enterrées à l’esthétique discutable aux abords de la tour Eiffel.
Nous déplorons, au total, la gratuité des changements projetés dans ce site mondialement connu, qui mériterait, avant tout, un entretien plus suivi et un usage plus en rapport avec les protections dont il fait l’objet.
Julien Lacaze, président de Sites & Monuments
Preuve du dépôt de nos observations dans la concertation publique :
